Nom & Prénoms : « Arelius Bjornson, un patronyme des terres australes et scandinaves offert par mon père. Un souvenir de l’homme avant qu’il ne s’évanouisse dans le néant, me laissant pour seule route la trop longue quête de mon être » Surnom(s) : « aucun surnom » Âge : « né un dix-huit décembre dans la tourmente d’une nuit sans fin, les étoiles veillaient sur mon âme dans la petite maisonnée que les cris de ma mère ont arrachée à la quiétude du sommeil. Et depuis quarante-trois années, ces mêmes astres guident mes pas » Occupation : « De garçon protégé par les étoiles, j’en suis devenu une moi-même : brûlant d’une ardente passion pour les planches, j’ai brillé sur scène de ma prime jeunesse à l’âge de grâce adulte, et puis mon heure a passée : l’on a délaissé le spectacle vivant pour le cinéma, et ma profession s’est fanée de même que s’est flétrie ma renommée. Je ne suis plus qu’une ombre au nom illustre, une pièce de musée qui s’attarde encore à former les nouvelles générations à un art de la performance que plus personne n’apprécie » Date & Lieu de naissance : « la ville de Reykjavik paraît toujours minuscule sur les cartes : un bout de terre et de plaine perdu au nord du monde. Une sublime et étoite petite capitale pour les terres de geysers et de volcan, de glacier et de longus plateaux. » Origine(s) : « L’Islande vibre encore sous mes paupières closes » Pouvoir ? (facultatif) « aucun pouvoir » Groupe : « Human being ; c'est en soi déjà toute une aventure »
Récit de vie
« J’aime à croire que je suis un clair obscur. Un de ces tableaux où la seule source de lumière révèle les détails, repousse les ombres pour sculpter un masque, une main, un détail de vêtement et le donner enfin à voir figé par les coups de pinceaux d’un artiste trop précautionneux pour ignorer ce qu’il fait naître. J’aime à croire que je suis de ces tempéraments doux, qui avancent avec sérénité malgré les tourbillons de l’existence, à pas compté, en affrontant les marches et les obstacles jusqu’au terme de la route. J’ai trouvé la paix, pendant longtemps, sur la scène. A chaque masque que je revêtais, c’était une part de moi et des sentiments humains que j’explorais. A chaque geste que j’esquissais, c’était un mouvement de mon âme qui prenait vie, soudainement, au regard des spectateurs. J’ai ployé mon corps, grimé mon esprit, contraint ma bouche à des paroles qui n’étaient pas miennes. Je me suis déguisé, costumé, maquillé. Et à chaque instant, j’ai vécu mille vies en une seule. J’ai appris la colère parce qu’elle n’était pas mienne, j’ai découvert la joie pour des êtres qui n’étaient pas moi, j’ai pleuré des inconnus et célébré des ennemis. J’ai abandonné un à un mes faux semblants jusqu’à renouer avec moi-même dans la nudité du silence qui précède la tempête. J’ai joué Shakespeare et Ionesco, Genet et Artaud, Py et Marguerite de Navarre. J’ai voyagé d’Islande en France, de France au Royaume Uni, du Royaume Uni à la Suède, jusqu’à boucler un tour du monde en passant par le Japon, la Chine, les Etats Unis, l'Irlande. J’ai acquis une renommée et une gloire aussi soudaines qu’éphémères, et lentement, après cette clarté aveuglante, je suis retourné aux ombres. En paix avec moi-même et avec le Divin. »
« J’ai été élevé dans la foi et dans les écrits de notre Seigneur. Si mon père ne m’a légué comme héritage que mon nom, ma mère m’a offert le soutien d’une communauté, et le goût de la lettre et du texte. C’est elle qui me racontait la Bible comme on raconte des contes à un enfant pour s’endormir. Les terres d’Islande où j’ai grandis sont peu peuplées, les gens se rassemblent, prient, discutent et observent le jour ne jamais cesser en été, et ne jamais se lever en hiver. Il est des périodes où il ne fait jamais noir. D’autres où il ne fait jamais jour. Le temps s’efface alors, et il ne reste que Dieu et les habitudes humaines pour rythmer une vie. Les cloches de l’église, les heures des cadrans, la fraîcheur d’une aube et d’un crépuscule mêlés et éternel. L’orbe rouge rase l’horizon tandis que les gerbes d’écume se fracassent sur la côte. Je suis croyant. Pas un de ces croyants qui vous citera la Bible toutes les deux lignes ou invoquera Dieu à chaque phrase. Mais je crois en une transcendance, en quelque chose, là haut, quelque soit le nom qu’on lui donne, qui a formé le monde. Est-ce un être de science, est-ce un être de magie, est-ce un être de légende ? Peu importe : le monde est beau, je puis le contempler à loisir, et cela suffit à mon âme ».
« mon âme n’est pas dépourvue d’agitation, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Comme tous, j’aime, je ris, je pleure. Un peu plus que tous, je vibre de toute la racine de mon être et ressens intensément chaque fibre de mon corps et de mon âme. Avoir incarné, des années durant, toutes les passions de l’homme m’a obligé à les apprendre, à les comprendre. Un masque seul ne suffit pas, il faut atteindre cet état de grâce où votre voix devient sa voix, où votre corps devient son corps, et où il n’y a plus entre vous que le lien ténu et solide à la fois de l’incarnation. Apprendre et comprendre n’a rien ôté, à mes yeux, à la splendeur des mouvements de l’âme. Peut-être gouté-je même davantage chaque sursaut de mon coeur. Maîtriser ses émotions pour en jouer ne signifie en rien les celer ou les inventer. Il serait si terrible de ne plus rien ressentir. Si terrible de ne plus rien éprouver, et d’avoir cloisonné jusqu’aux plus secrets rouages de son être pour devenir de marbre. »
Un souffle de brume dans la nuit éternelle. Un hiver, lové au creux des années soixante-dix. Le cri déchirant le silence. Dans cette maison de centre ville, une vieille femme s’éveille, alertée par la voix de sa fille. Elle secoue l’épaule de son mari, et disparaît dans le couloir. Sa douce princesse, délaissée par son prince charmant parti en haute mer, est sur le point de donner la vie. Et dire que le père ne verra jamais l’enfant à naître. Tandis que se contracte le ventre, la tempête gronde sur les flots. Guidé par la seule clarté de la lune et celle des étoiles, une coquille de noix, frêle face à la banquise des fjord s’apprête à faire naufrage.
Élevé par des grands parents maternels et par une mère aimante. L’argent ne coule pas à flots mais ne manque pas. Images d’enfance tourbillonnantes dans le ciel clair d’une aube éternelle. L’été paré de mille feux avec son jour immortel. L’hiver secret refermant ses doigts sur une nuit trop longue. L’année est rythmée par deux absolus. Un jour, une nuit, et une succession d’instants de lumière et de ténèbres. L’enfant grandit, héritier du nom de son père, du prénom de son grand-père paternel, détenteur de l’histoire des siens. Une lignée de pêcheurs rencontre une autre lignée de pêcheurs. Les hommes partent dans le nord affronter le froid et la glace. Les hommes partent dans le sud dompter les vagues de l’océan. Peu en reviennent, même à l’heure de la modernité. L’enfant aime sentir sous son pas le contact des planches, mais pas de celles qui forment la coque d’un frêle esquif. Celles de la scène, celles du monde du spectacle, celles de la parodie, du masque, du dialogue par corps et voix interposé.
L’instant des adieux. Ce n’est que pour quelques mois, mais cela semble une éternité à l’adolescent qui n’est jamais sorti de son île. Le Royaume Uni lui paraît si loin. Les brillantes lumières de Londres l’attirent et l’effraient. Il serre contre lui son sac de voyage, et tâte à sa gorge la petite croix d’or qui saura le guider. A l’heure de son départ, le soleil s’est levé pour la première fois après un long hiver, et l’orbe de flammes est venue le guider à l’Est, loin de sa contrée, pour y faire ses classes de théâtre. Aux côtés du jeune homme, une demoiselle, blonde et vive, une longue natte sur l’épaule. Celle qui deviendra sa première épouse est animée par la même flamme de la scène que lui. Par le même désir de devenir autre. Les deux adolescents ont appris l’anglais en même temps qu’ils apprenaient Shakespeare. Ils ont prononcé leurs serments d’amour en même temps qu’ils récitaient de grandes tirades. Main dans la main, ils jettent un dernier regard sur la terre de leurs ancêtres. Rocher jaillissant hors de l’écume.
La vie londonnienne est rythmée par les cours de théâtre, le travail dans un bar pour payer le loyer, et les longues heures passées à apprendre, réciter, parler, rêver, prier. Doux est le labeur lorsqu’il est consenti, douce est la vie que l’on partage avec la nymphe de ses songes. De quinze à vingt ans, les jours s’écoulent paisiblement. Tous deux unis par leur passion brûlante pour l’art, les mouvements de l’âme et des corps, et par une petite cérémonie privée dans une chapelle londonnienne. Pas de grand mariage pour les jeunes gens, la présence de leurs amis, les vœux des leurs venus pour l’occasion les visiter au Royaume Uni, et la folle vaillance de leur amour a suffi. C’était un jour de mai. Si le jeune époux connaît ses premiers succès professionnels, sa douce mie connaît ses premiers revers. Le premier est remarqué par une troupe et recruté sur un contrat de deux ans, la deuxième cumule les petits rôles sans parvenir à s’établir fixement. Le couple ne croule pas sous l’or mais peut vivre modestement de leurs folles déclamations.
L’homme est sur scène, costume parfaitement ajusté, seul. Le projecteur vibre sur lui d’une ondoyante lumière. Ce soir, il lui faut être joyeux, suave, enjôleur, charmeur, terrible. Il n’a qu’une envie : pleurer. Son couple s’est brisé en une pluie de reproches lorsqu’il a apposé sa signature au bas d’un paragraphe imprimé. Il n’a pas pu continuer à supporter un amour fané par les âcres piques de la jalousie. A la vie comme à la scène, c’est fini. Pourtant, sur scène, il ne laisse rien paraître. Ce soir là, il sera joyeux, suave, enjôleur, charmeur, terrible. Il sera autre, et cet autre l’aidera, le temps d’un spectacle, à accepter ses propres émotions et son propre désespoir.
Le comédien s’est de nouveau engagé devant les hommes, béni par Dieu. Son alliance étincelle de même que sa carrière. Elle est un peu plus jeune que lui, poupée de vingt-cinq ans pour le trentenaire bien compté qu’il est. Sa robe blanche moule son corps élancé de danseuse, son voile dissimule à peine la rivière noire de ses boucles. Elle est divine, à ses yeux. Un ange. Sait-il qu’elle n’a jeté son dévolu sur lui que pour son nom, sa fortune, son prestige ? Il le devine, mais son coeur est si plein de tendresse qu’il l’accepte.
Les modes changent, les goûts évoluent. Les scènes sont désormais foulées par de fringants chanteurs, de voluptueuses diva plus que par des hommes de théâtre. Le déclin de son art s’est accompagné du déclin de son nom. Toujours sollicité pour des apparitions télévisuelles ou cinématographiques, si peu pour brûler à nouveau les planches. S’il avait voulu rester dans la lumière, il aurait fait un film, un deuxième, et aurait achevé sa carrière sur les marches de Canne et dans les bras de son épouse. L’homme n’a que faire de la gloire. Elle est une conséquence et non une cause de son métier. Il a décliné, film après film, et s’est finalement rangé au rang de professeur de théâtre dans une obscure petite école paumée en rase campagne à Sweeney, désormais divorcé pour la deuxième fois, et libre de transmettre sa passion pour son art plutôt que de vendre son image. Attiré par la perspective de vieux jours calmes sans l'ombre d'un problème de renommée, la petite ville irlandaise lui a paru bien séduisante.
Son nom sert de publicité pour l’école dans les villes environnantes, il fait partie des vieux meubles. Un vieux meuble qui sort parfois de sous sa couche de poussière pour aller vibrer sur scène lorsqu’on le lui demande. C’est alors un monde renouvelé qui brûle sous sa lèvre, dans sa poitrine, dans tout son être. Il mourra sur scène, c’est une certitude.
Pseudo/Prénom : « Fortuna » Âge : « 26 ans » Comment as-tu découvert le forum ? « la section "booste ton forum" de PRD » Personnage : « inventé » Compte : « premier compte » Un dernier mot ? Un avis ? « étant admin sur un autre forum de RP, je cherchais quelque chose qui me change des fora ultra exigeants en matière de longueur de posts, un truc pépère, sympa, et sans prise de tête pour ressortir un perso que j'avais adoré jouer. Je crois que je suis au bon endroit ~ »
@Arelius Bjornson J'aime beaucoup ta fiche j'ai l'impression d'avoir lu un conte, mon écriture semble démunie à côté de ta fiche Mais tu n'as pas donner beaucoup de précisions sur pourquoi il est à Sweeny. C'est une ville peu connue et j'aimerais savoir pourquoi un homme illustre serait dans notre humble ville Merci d'avance
bienvenue chez toi !Encore bravo ! Tu as fini ta fiche de présentation la plus grande épreuve de ce forum ! Le fun commence maintenant alors attention ! Tu vas pouvoir te faire des amis en postant ta fiche de lien ici ! Et surtout tu peux maintenant rp et aller t'amuser sur le flood ou les jeux :o Passe par ici si tu veux un joli rang rien qu'a toi en dessous de ton pseudo waouh !